Les arts graphiques constituent un domaine très vaste parmi les arts visuels.
Ils peuvent traverser et interconnecter les champs tels que calligraphie, dessin, gravure, photographie. De même et surtout l’infographie et toutes les variantes confondues des nouvelles technologies.
Explorer le visible en dépassant les codes de la représentation entre mémoire et imagination.
Les ressources visuelles de la ligne et de l’écriture qui se partagent entre le mot et l’image orientent mes recherches d’images, hors des perceptions directes.
C’est la captation numérique de ces spectacles qui m’autorise à exploiter les multiples ressources de réglages volontairement déphasés ou lentement posés.
Je joue avec les intensités lumineuses de mes sources colorées et composées dans le cadre. L’image est le produit de l’instant fugitif et du geste.
Le mouvement est au cœur de ma démarche et mon geste cherche à fixer le réel fugitif, l’intensité d’un instant : une pratique parfois nommée light painting, qui n’est, de fait, pas si loin de la peinture.
La sensation est à l’origine de ces créations. La photo reprend la dynamique de l’écriture grâce aux mouvements conjugués de l’œil et de l’appareil pour produire des formes abstraites.
Délivrée du rôle de représentation fidèle, l’image est le produit essentiel de la lumière sur un capteur électronique.
Je propose chaque mois une vitrine de photographies reliées par un thème qui sera décliné sans hiérarchie spécifique.
Ces images prises dans des contextes divers – lieux musées – présentent des interprétations graphiques et chromatiques.
Ce sont des sortes de variations à partir d’un ou de plusieurs fichiers ou sous forme de brèves séries.
Le but est de constituer un ensemble cohérent et poétique.
La technique s’appelle LIGHT PAINTING (lumière/peinture). Ce sont des images créées dans le mouvement à partir de plusieurs sources fixes de lumières colorées.
Là, l’appareil photographique se substitue au pinceau du peintre dans le cadre de la toile. On compose les traces produites par la lumière à partir du mouvement impulsé à l’appareil et combiné avec des réglages d’optique pure.
Le résultat, s’il est contrôlé dans les réglages et la composition, réserve aussi des effets fantasmatiques.
L’architecture abrite la vie, la protège, l’embellit, la conditionne. C’est un équilibre aux multiples profils et rapports dynamisés par la lumière entre ciel et terre.
Sa vitalité s’exprime par les lignes, les volumes, les matériaux, la lumière et mobilise tous les sens.
Si le mouvement n’est pas dans l’objet construit, il se vit en y circulant!
En dehors des pratiques techniques spécifiques telles que le light painting et des sujets récurrents (tels que l’architecture) ma pratique s’oriente à l’intérieur de trois domaines (frontières perméables) tels que :
Les termes de série ou de variations supposent un ensemble de plusieurs images prises dans des contextes divers mais qui sont liées par un thème commun sans contrainte de chronologie.
Le concept : un seul thème et un ensemble d’images cohérentes. Le but est de présenter un portofolio animé, diversifié autour d’un même objet fertile.
L’image photographique dite “ambiance muséale” porte en elle son propre discours.
Elle résume le temps de l’espace d’une rencontre dans le musée entre l’œuvre et le “regardeur”.
Ce sont des moments d’émotion particulière qui motivent mes “arrêts sur regard”.
Elle se tend pour écrire et se donne à la ligne qui trace à la surface du plan qui l’attend, souvent depuis longtemps.
L’objectif pivote, cherche le point. L’image est là, mais pas encore !
Elle sort de la pluralité et vient s’ancrer dans un regard qui la cherche et la fait UNE sans pouvoir la retrouver une seconde fois. Ne pas se retourner sur l’IMAGE !!
L’image est dans la main qui se souvient et fixe le souvenir naissant, fluide et fugace.
En savoir plus >>> De l’écriture à l’image …